I-J. Les billets de spectacle s’envolent...

On pourrait penser que les gens sont portés à moins sortir et à être plus vigilant dans leurs dépenses, en raison de l’économie qui est instable depuis un certain temps. En effet, certaines gâteries que l’on se permet de temps en temps, comme : aller au restaurant, aller voir un film, assister à un concert, à un ballet ou même à une pièce de théâtre pourraient être des activités logiquement mises de côtés par la plupart des familles, étant donné la situation économique qui les restreint. Cependant, on peut constater que les billets de spectacle se vendent très bien ces temps-ci. Il faut tout de même mentionner que la période des fêtes aide considérablement la vente. Par contre, il est évident que l’inquiétude des gens face à une possible récession au Canada n’affecte pas trop le domaine des arts et spectacle. Effectivement, l’Orchestre symphonique de Toronto, la Compagnie d’opéra canadienne, le Théâtre de Calgary et le Ballet Jorgen ont tous affirmé que la vente de billets était plus que convenable, soit égales ou même supérieure aux années précédentes.

D’après Jayne Watson, porte-parole du Centre national des arts d’Ottawa, le fait que les ventes augmentent s’explique par le besoin des Canadiens de se distraire. Malgré la situation assez précaire, les gens de changent les idées en se tournant vers l’art du divertissement, donc du spectacle. «Après le 11 septembre 2001, les ventes de billets ont grimpé en flèche parce que les gens avaient besoin de se divertir et de se retrouver ensemble», a dit Mme Watson.

Le docteur Mel Borins, un professeur associé de l'Université de Toronto spécialisé dans le stress, est d’avis complètement contraire à propos du sujet. Ce dernier croit plutôt que les gens qui ont des soucis au travail et dans leurs finances sont portés à délaisser les sorties mondaines, qui ne sont pas des activités primordiales. «Les arts sont toujours les premiers à écoper dans le budget des gens lorsqu'ils sont inquiets de la situation économique. Certaines personnes pourraient opter pour l'alcool ou la drogue, mais j'imagine mal qu'elles se réconforteront par les arts», souligne le Dr. Borins.

«Nous sommes déjà passés à travers des périodes difficiles, et nous pouvons nous attendre à tout dans cette industrie», a confié Mme Garland, directrice exécutive du National Ballet of Canada. De plus, la plupart des compagnies artistiques sont inquiètes des minces revenus de leurs fonds d’investissement à long terme. Catherine Murray, professeur de l’Université Simon fraser en Colombie Britannique, considère que le gouvernement aurait un rôle à jouer afin que les compagnies artistiques puissent être en mesure de bénéficier d’un minimum de sécurité financière.

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